L'Oeuvre Noir

La Nigredo – L’œuvre Noir

 

 

 

« Toute la vie n’est qu’un voyage vers la mort » Sénéque

 

 

L’alchimie c’est mettre en avant l’existence des forces créatrices originelles pour cheminer vers la perfection. Trois principes vont servir de bases : le sel qui représente notre corps physique, le soufre qui désigne nos émotions et pour finir le mercure qui symbolise notre mental.

 

 

Notre point départ commence quand nous rencontrons nos ténèbres. L’univers que nous avons bâti commence à montrer ses limites. Tout ce que nous connaissons devient illusions. En ouvrant un peu plus nos yeux, ce sont ces égarements qui nous ont poussés à nous perdre. Il va falloir dissoudre nos fausses motivations afin de préparer le subtil (le désir essentiel) de l’épais (les désirs éphémères)

 

 

Nous sommes prêts pour franchir l’étape de l’œuvre noire et nous entrons dans une lente déconstruction de ce que nous croyons savoir. Nous nous libérons de notre conscience de soi et de tous les artifices intérieurs et extérieurs. Donnant ainsi la mort à notre ancien soi.

 

 

C’est la première phase du processus alchimique qui permettra à travers d’autres expériences d’atteindre notre véritable être, notre but ultime, notre Pierre Philosophale.

 

 

Ces autres expériences seront : l’œuvre blanc (purification, le lavage), l’œuvre jaune (sublimation, épurer), l’œuvre rouge (union du mercure et du soufre, la pierre philosophale).

 

 

L’œuvre noir c’est la base, la matière brute que nous devons travailler. Elle est la décomposition des éléments qui sera ensuite suivie par une recomposition consistant en une union des 2 polarités : féminine et masculine. Et ensuite dissolution, mort du produit de l’union et une nouvelle nigredo. Cette phase peut aussi être appelée le corbeau. Parce que, quand on décompose la matière on la volatilise et quand elle se volatilise, elle devient noire comme le corbeau.

 

 

Cette phase est symbolisée par le plomb et elle est basée sous le signe de Saturne. Ce terme, renvoie à la mort, à la putréfaction, à la décomposition, à la dissolution du mercure et à la coagulation du souffre au moyen d’un feu lent aboutissant à une calcination totale. Saturne c’est aussi, le Dieu de la mélancolie et de la fertilité. Il est l’équivalent du Dieu Cronos. Et sa période précède le solstice d’hiver.

 

 

Cette période nous permet d’entrer dans notre silence intérieur, nous nous découvrons, nous nous écoutons. Et cela peut nous surprendre, nous perturber, nous affaiblir. Cela nous amène à une vaste solitude. L’égarement, la dépression, le reniement de ce que nous sommes, de ce que nous refusons de connaitre de nous-même. Tout notre être devient un champ de bataille.

 

 

Et face à notre ombre, le conflit commence. Nous nous apercevons qu’il est temps de briser cette unilatéralité du conscient. Cette dissolution, nous fait prendre conscience de nos chaînes et que nous possédons les clefs. Mais sommes-nous prêts à franchir cette étape ? Car peu à peu nous perdons nos identifications, celle qui nous ont permis de nous construire. Tout ce que nous avons connu, n’existe plus. Nous entrons dans le territoire de l’Inconnu.

 

 

Et un nouvel apprentissage s’offre à nous, celui du vide, de l’incertitude, …

 

 

C’est une étape fondatrice dans notre cheminement personnel cette remise en question passe par chacun de nos corps (physique, émotionnel et mental)

 

 

Nous quittons tout pour redevenir un homme qui renaît, comme le phénix symbole du soleil qui chaque jour combat les ténèbres pour renaitre à l’aurore. Cette mort symbolique permet aux énergies de se renouveler. Et le connu n’est plus. Nous descendons en nous, sans en connaitre le fond. Nous nous séparons de nous-même, nous l’examinons, nous le rencontrons. Nous entrons dans cette phase de dépression qui indique que l’âme recherche sa voie.

 

 

Sur la terre d’Afrique, les personnes dépressives sont très bien considérées car ce sont des personnes en transition, ils sont en train d’accéder à une connaissance profonde de l’humanité de l’être humain.

 

 

Dans la Bible, la naissance du Christ symbolise très bien l’œuvre alchimique et Balthazar le roi mage représente l’œuvre noir.

 

 

A la fin de ce processus, on arrive à l’intégration de l’âme.

 

 

Pour conclure, un texte tiré de Le Rosaire des philosophes d’Arnaud de Villeneuve :

 

« La putréfaction, c’est briser ce qui est pourri. Par la putréfaction, en effet toute chose est digérée, et il s’opère une scission dans ce qui est pourri : le fétide et le pur »

 

 

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